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GUSTAVE DIDELOT

Comme un dimanche d’été

Comme un dimanche d’été
Comme un dimanche d’été,
Vue de l'exposition de Gustave Didelot, Salle Crosnier 2023, Photographie : Greg Clément
Vernissage
je 09.11 2023
Salle Crosnier
18:00
Entrée libre
PERFORMANCE
je 09.11 2023
Salle Crosnier
18:30
Jony Valado
Entrée libre
Exposition
ve 10.11  – sa 09.12 2023
Salle Crosnier
MA-VE
15:00-19:00
SA
14:00-18:00
Entrée libre
Rencontre avec l’artiste
je 30.11 2023
Salle Crosnier
18:00
Entrée libre
Performance
sa 09.12 2023
Salle Crosnier
17:00
Camille Lacroix
Anaïs Wenger
Entrée libre

Demain n’est jamais lundi

Il y aurait bien des choses à revoir dans notre réalité actuelle. Des éléments à garder et d’autre à polir ou à effacer. Ajouter du temps (du bon) ou alors le suspendre, comme une boule à facettes au milieu d’un carrefour. Faire plus de place aux désirs et aux envies, aux rencontres et aux échanges sereins, au calme et à l’équilibre.

Alors, comment on fait ? Certains écrivent des romans de SF, d’autres des chansons, Gustave Didelot, lui, l’invente, le compose et surtout le peint, cet univers idéal. Il crée un monde, celui de la peinture, élabore sa genèse et ses règles sociales. Il fait rimer les motifs et les personnages sur des beats aux couleurs franches.

Dans ce monde en 2D, il y a du doux, il y a de l’enfance, de la quiétude ludique, un certain onirisme, une utopie colorée.
Dans ce milieu, le genre n’existe pas, un diable a les yeux ronds d’un smiley, deux clous se bécotent à la Brassens, un dragon peut très bien être celui qui tient la chandelle. Dans cet univers, par un simple agencement de pois, tout peut devenir personnage et sujet, sans hiérarchie, un animisme salvateur. Et si depuis longtemps la peinture est une fenêtre sur le monde, on pourrait douter de qui regarde qui, ici. Qui est le poisson dans l’aquarium ?

Dans cette exposition, l’artiste nous invite à plonger dans ce monde, à devenir un de ses personnages en mettant les visiteur.euse.s en abyme.
Sortez les tubas.
Mais pas d’inquiétude, le rendez-vous dans le monde de peinture se passe au meilleur moment de la semaine ; dimanche, voire de l’année ; en été. Vous pouvez vous détendre.

Il y a une toile originelle à toute l’exposition. Une fin de semaine pour un début d’exposition, « Dimanche », un pique-nique, une nappe, des ami.e.s, du temps qui s’écoule jusqu’à l’obscurité naissante, juste avant l’inflammation de la dimanchite, le moment de rentrer à la maison, non, allez, encore une histoire ou une anecdote, on est chacun.e.s la lanterne de l’autre.

Voilà, profitez, de ces dernières heures d’oisiveté avant de reprendre vos activités de canevas, de pinceau ou de gentil diable. Installez-vous confortablement. Suivez la ligne d’horizon, admirez les paysages animés et les architectures organiques, peut-être que votre chambre est là-bas, derrière cette fenêtre éclairée en haut de l’escalier et dans ce cas, la dimanchite n’est plus, car elle est confortable, votre chambre, et que votre condition de vieux clou est ici, plutôt enviable.

Camille Lacroix


La production des œuvres de l’exposition bénéficie du soutien des Fonds cantonal et municipal d’art contemporain de Genève.

 

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