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Résidence curatoriale
Salle Saint-Ours

EXPÉRIMENTER LA PRATIQUE CURATORIALE


Après une importante phase de rénovation, restauration et conservation achevée récemment, la Salle Saint-Ours a pour nouvelle vocation d’accueillir les projets de futur·e·s curateur·trice·s s’engageant dans des processus de recherches, de réflexions, de créativité et d’échanges nombreux. Démarches qui nourrissent le façonnement d’une pensée. La restitution physique qu’implique l’exposition, un champ trop peu soutenu, est essentiel à l’expérience du savoir. La Société des Arts répond à ce besoin en soutenant de futur·e·s curateur·trice·s pour leur première proposition, dans les murs du Palais de l’Athénée.

Les résidences curatoriales de la Société des Arts se dérouleront en collaboration étroite tant avec les alumni d’institutions formatrices (HEAD, UNIGE, ECAL, EPFL et autres), qu’avec les musées, bibliothèques et autres institutions culturelles ou scientifiques locales, les collections des fonds cantonaux et municipaux, ainsi que des collections privées. La Société des Arts mettra à disposition son fonds d’archives et sa collection ainsi que toutes les ressources à sa disposition, dans une volonté de stimuler la recherche et l’expérimentation.

Première restitution publique

Dès 2025, une première sélection de futur·e·s cura teur·trice·s pourra investir la Salle Saint-Ours le temps d’une résidence. L’espace sera un lieu où penser, concevoir ou encore mener à bien des expositions concernant non seulement les domaines clés de l’identité de la Société des Arts (beaux-arts, agriculture, industrie et commerce, ainsi que la musique et les arts appliqués) mais également les enjeux sociétaux, notamment ceux liés aux transitions éco logiques, sociales, humanitaires, énergétiques ou économiques. La Salle Saint-Ours sera ainsi un lieu d’accueil pour les chercheur·euse·s ayant l’ambition d’une application pratique et le désir de matérialiser un propos.

Restauration de la Salle Saint-Ours

Secret que les plâtres du Palais tenaient caché, les fresques qui ornent l’espace convexe entre le plafond et les murs de la Salle Saint-Ours sont rendues à la contemplation. La restauration de cet espace a révélé ces éléments néoclassiques de style pompéien, de la main de Jean-Jacques Dériaz (1814-1890), peintre-décorateur apprécié à Genève, dont le travail peut également être observé au plafond du Conservatoire de la Place Neuve ou sur les voûtes de la loggia de la Villa Bartholoni à Genève. Ces fresques évoquent aussi le rôle formateur de la Société des Arts. Jean-Jacques Dériaz a notamment appris son métier lors des cours de dessin d’ornement et d’architecture qui se déroulaient au Musée Rath. La redécouverte de ces fresques à l’occasion de la restauration de la Salle Saint-Ours est le fruit du hasard. L’intuition de Nelson López, architecte responsable du Palais de l’Athénée, qui dès le départ des études préalables a émis l’hypothèse de l’existence de peintures murales sans toutefois trouver de confirmation dans les archives, est à l’origine des sondages et de la campagne de restauration. Une ancienne photographie découverte a posteriori confirma cette intuition. L’acte architectural qui motive cette restitution coûteuse est important dans la mesure où il rend au Palais de l’Athénée une part de son caractère et de son expressivité. L’intervention embrasse l’idée que le patri moine peut être mis en valeur, utilisé ou détourné, mais en aucun cas masqué, ceci grâce à une étroite collaboration entre la Société des Arts, l’architecte, l’atelier de restauration Sinopie et le service des monuments et des sites.

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